mardi 3 avril 2012

Devons nous tous rire comme Bernard ?


Avec le lancement d'une assurance quant à la protection familiale intégrale (numérique, entendons-nous bien) par Axa, quelques problématiques se soulèvent. Aux vues des premières vidéos de la société d'assurance, un sourire général s'esquisse. Cependant, ces publicités humoristiques relèvent un véritable problème que beaucoup peinent à traiter. 
Bernard renie sa fille suite à une soirée trop arrosée. 
Bernard contraint à des vacances austères en Corée du Nord après réservation sur internet. 
Bernard répudie sa femme après hackage de sa carte bancaire. 

A la fin de chacun de ces spots, Bernard rit. Un rire tonitruent qui laisse comme des frissons dans le dos ; en effet, pouvons nous réellement en rire ? 
Les situations sont courantes et sont désormais des lieux communs de la vie numérique : cette vulnérabilité s'applique à tout un chacun.
Mais la nouveauté d'Axa réside dans cette "PROTECTION" numérique car en effet, si celle-ci nous fait la part belle en matière de présentation numérique de son profil, le numérique peut également nous réduire à néant. 
Mai 2011, La Sorbonne, Paris : une jeune fille se voit refuser un stage - en cause, son profil Facebook relevant des aspects de sa personnalité indésirables. 
Ainsi, Axa a trouvé le marché de niches des assurances : la protection intellectuelle - en espérant qu'une vague sur cette industrie sensibilise enfin les autorités face au réel problème de l'identité numérique. 

Axa a trouvé sa pépite, en espérant que celle-ci déclenche une ruée des chercheurs d'or.


Anne-Laure Gault

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